Faune, Nature et Voyages

dimanche 5 août 2018

Alaska 20: RETOUR EN COLOMBIE-BRITANIQUE

Retour en Colombie-Britanique


Anchorage – Tetlin

Glacier Mataniska
Go on prend la route, Daniel et Hélène sont chef de convoie. La pluie disparaît dans l’avant midi pour faire place au soleil au fur et à mesure que l’on s’enfonce les terres. On fait un petit arrêt au glacier Mataniska. Ce glacier a la particularité d’être dans une vallée très plate. Il est aussi très long et s’enfonce entre deux grosses montagnes. Il est très majestueux.

On continue la route vers Glennallen et contournons des trois grosses montagnes enneigées. Un arrêt pour le pipi, un arrêt pour le diner, un autre arrêt pipi, la journée passe. Tok arrive, on y fait le plein et on continue 3 ou 4 kilomètre pour s’arrêter à Tok River National Park pour le souper et le dodo.

Vers Glenallen
Ce parc est très bien. D’habitude avec beaucoup d’arbres, celui-ci est bien dégagé et laisse passer la lumière. Nous prenons un petit drink dehors. Daniel avant de venir nous trouver jette sa ligne à l’eau. Il abandonne rapidement. C’est dehors que nous avons passé tout ce temps, avec un beau 32C sans vent et mouches peu nombreuses.
Helene, Lise et Daniel





Tetlin – Whitehorse

File d'attente aux douanes
Au départ le chemin est très vallonné et cahoteux, on ne peut rouler très vite. On atteint aisément la frontière, il est 1045 au lieu de 0945, nous reprenons une heure ou nous perdons une heure dépendant de quel côté on l’analyse. Il y a passablement de monde, bizarre, pas d’auto, que des campeurs qui reviennent comme nous de l’Alaska, preuve que cet état attire beaucoup de monde. Une bonne heure passe avant que nous traversions la ligne.

C’est reparti,  la route s’améliore, on est loin d’une route panoramique et elle devient ennuyeuse.
Nuage de poussière sur la route au lac Kluane

On passe le lac Kluane, seul beau panorama rencontré. Dans sa partie asséchée, le vent soulève beaucoup de poussières. On contourne ce grand lac pour passer ensuite près du Mont Logan qui est le mont le plus élevé du Canada, 19545 pi.

Un peu avant Whitehorse, on s’arrête et décidons de visiter le stationnement de Walmart. S’il y a suffisamment de place on s’y arrêtera passer la nuit.


Lac Kluane
Whitehorse – Lac Simmon

Lac Simmon
Petit confusion ce matin au départ. Comme j’avais besoin de gazoline, je me suis préparé plus tôt et j’ai été faire le plein en laissant le Jeep au terrain. Suis ensuite revenu pour l’accoupler au VR et je suis resté à la sortie du camping en attendant Daniel qui était entrain d’attacher le camion à sa fithweel. Il est sorti de l’autre côté et ne m’a pas vu pour m’attendre sur la rue. Le téléphone a arrangé le tout.

La route était très belle. On a roulé beaucoup et la vitesse de croisière a été très bonne. Les arrêts se sont fait en même temps que le plein.

Malgré que nous étions encore qu’au ¾ en essence on s’est toutefois arrêté à la jonction de la 37, pour s’emplir de nouveau parce que la distance à parcourir sans poste d’essence était assez importante.

La route 37, Coast Mountain
La 37, une nouvelle route pour nous. Cela nous amène vers la côte du la Colombie-Britanique. Une petite route classée secondaire, étroite et sinueuse, pleine de vallons, tracée dans la chaîne de montagnes, Coast Montain. Peu de chose à voir. Le tempo est ralenti passablement et il y est difficile de rouler plus de 80 km heure.

Nous faisons un arrêt à Jade City. City il faut le dire vite, il n’y a qu’une maison ou deux sur le bord de la route mais l’arrêt en valait la peine. Les gens de la place travaillent la pierre à la journée longue. Dehors des jeunes hommes sont affairés à scier cette pierre de Jade, d’autres à l’intérieur d’un petit atelier la grave ou la sculpte.
Entrée de Jade City

Tailleur de pierre à Jade City
La boutique, vous vous en doutez est pleine de souvenirs et d’œuvres façonnés à même cette pierre. Dehors face à la boutique, un véritable musé d’outils ayant servi dans le passé a récolté cette pierre.

Il se fait déjà tard, nous faisons un kilomètre ou deux avant de s’arrêter pour la nuit dans une aire de repos au lac Simmon. Une air fraîche poussé par la brise nous fait grand bien. Pour la pêche, il faut oublier.

Lac Simmon – Stewart

On laisse la lac Simmon et continuons sur la route 37, toujours aussi étroite. Passons la Gnat Pass à une bonne altitude si bien que nous sommes dans une zone de toundra. Une longue descente qui nous fait pénétrer dans le Sikine River Provincial Park.
Parc Sikine

Route Parc Sikine
Bear Glacier
On laisse la 37 pour continuer sur la 37A qui se termine à Hyder en Alaska.

Vous me demandez de comparer les paysages de l’Alaska avec celui de la Colombie-Britanique ! Pour ma part je choisirais cette dernière sans hésiter. Les montagnes, elles sont identiques, les sommets aussi pointus sont quelques fois enneigés. Les rivières, elles se ressemblent, en quantités, pour cela je donne la palme à l’Alaska. En BC, il y a certainement plus de lac mais la flore, là c’est sans hésiter. Les arbres sont grandioses, ils habitent l’œil. L’autre grande différence, la lumière. Pour un photographe on parle de golden hour, vous connaissez sans doute. En Alaska avec le solstice d’été où le soleil se couche à 11h30 et se lève à minuit, la lumière ne varie donc pas beaucoup. En BC, elle modifie le paysage à chaque heure parce que nous sentons le déplacement du soleil. Je conclue ainsi que la paysage y sont plus beaux, pas qu’ils ne sont pas beaux en Alaska, mais j’aime mieux au Canada.

Continuons notre trip, nous passons devant Bear Glacier. Impossible de ne pas s’y arrêter et d’admirer cette grande masse blanche qui se jette dans un petit lac qu’il a lui même formé par sa fonte. À sa base il crache l’eau en un véritable torrent que l’on peine à croire qu’il ne sera pas fondu demain.
Lise, Hélène et Daniel

Nous passons ensuite dans Bear Canyon où en parallèle nous suivons la rivière qui provient de ce même glacier et qui nous mène directement au Camping Bear River Rv où nous passerons les deux prochains jours.

Stewart et Hyder

Port de Stewart
Fish Creek, à la recherche d'ours
Il est 06h00, Daniel et moi sommes en direction de Hyder. L’observation des ours est semble-t-il meilleur tôt le matin et en soirée. Nous passons donc le village de Stewart passons la frontière de l’Alaska sans barrière, on est surpris. On s’engage dans le parc Tungass, à quelques kilomètres de l’entrée, nous pénétrons sur le site de Fish Creek.

Un long trottoir de bois surélevé longe la petite rivière d’eau claire où nous pouvons sans peine apercevoir les saumons qui y fraient. Ils sont dans environ quatre pouces d’eau, se creusent un petit trou dans les cailloux et se battent ensuite pour le conserver. La femelle y pond des œufs que le mâle s’empresse de couvrir de sa semence. Ça se passe sous nos yeux, fantastique à observer.
Saumons

Pour les ours on passe. Après info on nous dit que le dernier qui a été vu ça fait déjà cinq jours. Toutefois nous restons quand même deux bonnes heures à surveiller dans l’espoir qu’un de ces ours ait un peu fin et vienne dans le garde manger. Nous ne sommes pas d’ailleurs les seuls. On abandonne sans n’avoir rien vu. À cette pub à leur sujet et leur légende, on se laisse toujours prendre un peu.

 En après midi, avec nos dames on visite les quelques maisons de la ville. Ce fut bref, nous avons flâné le reste de la journée.
Rue de Stewart

Poste d'essence abandonné à Hyder
Après le souper, avec un beau soleil, on visite de nouveau Fish Creek. Cette fois, aucun espoir, c’est surtout pour montrer Hyder aux dames et faire une petite sortie. En arrivant, un attroupement sur le trottoir m’indique qu’ils voient un ours. Je débarque mon monde, mais on l’a raté. On flâne sur le trottoir, il y a beaucoup de monde, mais pas d’ours. En sortant un ranger nous indique qu’il y a une mère et ses jeunes sur la route face au trottoir. On retourne sur le trottoir pour les apercevoir partiellement à travers les branches et ils disparaissent. Au retour, on les voit traverser la route. Le ranger nous force à aller sur le trottoir. On voit la mer dans le ruisseau manger quelques feuilles et disparaître. Voilà pour nos ours. Il faisait très beau et on a bien profité de notre sortie.
Boutique de photo abandonnée

Hyder, à mon humble avis est appelé à disparaître. Il y a plus de maisons abandonnées que d’habitées. Et ceux qui sont habités, il faut passer vite. Je me demande comment des gens de nos jours peuvent vivre dans de telles conditions. Même en ajoutant la population de Sewart, il n’y a pas 300 personnes. D’ailleurs après Hyder, c’est la fin de la route. Le plus drôle c’est qu’à chaque fois il faut passer devant la douane où on vous demande : Vous venez d’où ?

Baie de Stewart
Le flottage du bois

Stewart est de la même catégorie, les seules industries qui s’y trouvent sont une petite mine active et le bois. On y pratique d’ailleurs encore le flottage du bois comme moyen de transport. Les bateaux qui y travaillent sont du passé. La baie porte encore les stigmates de cet ancien temps avec de nombreux piquets qui s’élèvent au dessus du niveau de l’eau.

Pont d'un sentier pédestre à Stewart