Nous sommes sur la route avant la levée du jour. Dehors
c’est le déluge, les essuies glace sont au maximum. Dehors, le thermomètre se
promène de 0 à 4C. Sur le terre-plein du centre, des camions de la voirie, la
boîte pleine de sel, les gyrophares allumés, attentent le signal.
Ma machine a bien fait cela, elle n’a pas mis ses patins et
avec ses espadrilles elle a continué sa course jusqu’à l’arrivée à Cleveland,
se fichant des montées et des descentes appalachiennes, se fichant de l’eau qui
lui fouettait le devant.
À Cleveland, dans un KOA, elle s’est installée, s’est lavée
les fesses, s’est mise en été. De plus l’auto a pris sa douche. Tout est remis
à neuf.
Ses maîtres sont super heureux, ce soir pour la première
fois, ils sont en camping avec tout le confort nécessaire. Demain nous serons
en Louisiane.