Faune, Nature et Voyages

mercredi 25 juillet 2018

Alaska 19: WHITTIER & ANCHORAGE

Whittier & Anchorage


Entrée du Tunnel
File d'attente pour le Tunnel
Imaginez, on annonce dans le Mile Poste qu’au kilométrage 14,7m. , qu’il y a un belvédère et que l’on va voir un orignal dans l’étang. Eh bien ce matin en partant pour Whittier, nous nous sommes arrêtés et nous n’en avons pas vu. Je me l’imagine caché dans la forêt avec un grand sourire en nous voyant sur le belvédère : « HiHiHi, encore des touristes qui se sont fait attraper ».
Glacier de Whittier sous les nuages
Camping, au fond, Whittier
Nous défaisons du chemin, mais avant d’arriver à Anchorage, sur le conseil d’un ami de Daniel nous nous engageons sur la route nous menant à Whittier, un petit village côtier. Avant d’y arriver, nous devions traverser une haute montagne via un tunnel. Surprise, nous devons franchir une barrière payer un droit relativement élevé pour traverser le dit tunnel. Il n’y a qu’une voie et le passage est aux heures lorsque nous sortons et au demi-heure lorsque nous entrons. Pas le choix, on est engagé.

De l’autre côté, le village est sur le côté d’une grande baie entouré de montagne. On nous avait dit d’aller directement au camping municipal. Ouf !, pas terrible, et je suis généreux. Nous optons pour un camping du parc National tout au fond de la baie la vue y est superbe.

La ville, d’une population de 240 habitants est d’une désolation terrible. Pas de maisons mais un gros bâtiment à appartements. Les stationnements sont pleins de bateaux dont plusieurs abandonnés. Les bâtiments touristiques au port sont désolants et dans un désordre inimaginable. Seul la marina mérite notre regard. Disons que nous n’avons pas aimé et que ça ne valait pas le passage du tunnel.

Daniel a lancé la ligne à la marée montante sans succès.
Route côtière menant à Anchorage

Quelle chance nous avons eu ce matin, nous voulions prendre la passe de 09h00 pour le tunnel, on se présente plus tôt, le feu est encore vert. On passe directement. On sauve ainsi une heure sur notre trajet vers Anchorage.

En sortant du tunnel on s’arrête quelques minutes pour admirer les trois glaciers sur l’autre rive du lac. Un rayon de soleil les rendait encore plus beau.

On continue vers Anchorage en suivant une route côtière et sinueuse. Elle suit le flanc des montagnes faisant le tour des longues pointes qui s’avance dans la mer. La ville est vite arrivée. On choisit un camping trois service en pleine ville. Déjà un bon bout que l’on se contentait de peu. Il va être agréable de prendre une bonne douche en laissant couler l’eau. Juste de ne pas penser à ménager sur tout va nous faire beaucoup de bien.

Ship Creek et ses pêcheurs au saumon
Anchorage
En après-midi, on a fait un tour de ville en auto question de se tremper dans l’atmosphère. Ville surprenant par sa propreté, ses décorations, ses fleurs. Une ville tranquille emplie de verdure. On s’approche de la rivière qui passe dans la ville. Dans un petit parc, un ponceau la traverse, le Ship Creek. Ouf, on s’arrête, ça vaut la peine que l’on regarde. Des pêcheurs, des pêcheurs, il y en a partout, sur les deux côtés de la rive, et même au milieu. Comment peut faire un saumon pour passer à travers autant de lignes ?

Ce soir repos pour les dames, c’est au resto que l’on soupe.
Anchorage

Matinée plutôt tranquille, avec la pluie je mets mon blogue à jour. Un peu plus tard avec Daniel nous allons fouiner chez Pro Bass juste pour se rendre malade un peu.

Pour mes amis photographes
En après-midi on se rend au centre ville et nous marchons dans la 4ième avenue. On doit surveiller l’heure, notre parcomètre en a pour 90 minutes. La pluie a cessé et il fait même chaud. C’est une ville de 280 000 habitants soit 40% de la population d’Alaska. Elle est construite dans un site magnifique mais aménagé inadéquatement. Une grosse ligne de chemin de fer la sépare de l’océan. Ses bâtiments sont souvent hétéroclites, on la dirait construite sans urbaniste. Par contre les endroits touristiques sont très fleuris avec de très belles couleurs.

Retour à l’auto avec quelques petits souvenirs dans les sacs. Nous devons garnir le frigidaire et le garde manger. C’est demain matin que nous laissons Anchorage direction Sud. Ce qui mettra un terme prochainement à notre séjour en Alaska.

mardi 24 juillet 2018

Alaska 18: SOLDOTNA - KENA¨

Soldotna - Kenaï


Qu’aurais-je à dire de Soldotna sinon de parler pêche. La ville est traversée par la rivière Kenaï, l’une des rivières les plus prisées pour la pêche au saumon. Des trottoirs bien aménagés sur le bord de la rive permettent aux pêcheurs d’avoir un meilleur accès à la rivière. Chaque maison sur la rive loue soit des cabanons et soit un petit place pour des campeurs. Ici on ne pense qu’à une chose, pêche aux saumons.

Vers Seward
Pour le village voisin, Kenaï, je viens de vous en parler, c’est aussi le saumon, mais une autre façon de le capturer.

On laisse la place, le ciel est bleu. Hier nous avons réglé la facture avec la propriétaire. Ayant peu de route à faire, soit environ 140 km, ce n’est que vers 09h00 que nous laissons la place au détriment des nombreux bouviers des Flandres qui se font entendre. En ville, nous arrêtons au Fred Myers, une grosse chaîne de magasin, qui offre de camper sur son stationnement et offre même la vidange et l’eau potable. C’est la raison principale de notre arrêt ce matin. Il y a tellement de monde qu’il faut faire la file. Vidanger, emplir d’eau, faire le plein d’essence, au total, 01h30 s’est écoulée.
Camping municipal Seward

Nous prenons la route, il fait beau. Le paysage, toujours le même et toujours aussi beau. Arrivé à Cooper Landing, un trafic jam, c’est notre premier, chanceux, après 30 minutes ça reprend, un camion de transport était renversé dans le fossé et il se préparait à le sortir. Ouf, nous l’avons échappé belle. Un peu plus loin on s’est arrêté dans un « view » pour le diner.
Enregistrement du camping

Vers Seward, nous traversons Moose Pass, puis après une bonne descente nous voyons de nouveau la mer. Tout en haut, la température était de 23C, elle a chuté de 10 degré malgré le soleil qui persistait. Un bon vent arrivait de la mer.

Un arrêt au Centre d’Information, sème l’inquiétude et on se dépêche de se rendre au Camping Municipal qui malgré ses nombreuses places affichait plein et c’est le premier arrivé, le premier servi. On se trouve deux places pas trop loin l’un de l’autre, sans service mais vue sur la mer. C’est magnifique.

On s’est levé avec de la brume, on annonce du soleil. On flâne un peu en matinée tout en admirant le paysage et les nombreux bateaux d’excursions qui prennent la mer. Cette nuit, un gros bateau de croisière s’est mis à quai. Il va y avoir du monde au village aujourd’hui. Ce village qui a une population de 2 400 habitants fait plus que doubler en saison touristique.

Panorama vu de mon motorisé


Avec Daniel on vérifie la génératrice et on abandonne. On verra une autre fois. En le démarrant, rien n’y fait et beaucoup de gaz s’en échappe.

Go, allons au glacier Exit dans le parc national à l’entrée de la ville. En voiture, pas trop long qu’on y arrive. Déjà en montant, nous suivons la rivière qui s’en découle et à certain détour nous l’apercevons au loin, lumineux sous une épaisse couche de brume qui lui couvre le sommet.

Arrivé au stationnement on nous offre de partir avec un ranger et un groupe mais nous déclinons l’offre et nous nous engageons dans le sentier de 1 mille aller et retour qui nous mène à un « overlook » où nous pourrons le voir.

Lise, Daniel et Hélène
Hélène et Daniel au repos sur le sentier
De là on laisse Lise sur place qui prendra lentement le chemin du retour et nous continuons notre randonnée. Nous abandonnons le plat. Plusieurs touristes sont sur la même route que nous dont quelques uns qui peinent à gravir cette pente qui nous y mènent. À des distances données, nous croisons des dates qui nous indiquent la présence de ce glacier pendant cette année là. Je peux sans me tromper que dans une dizaine d’année, les glaciers n’existeront plus. À la vitesse qu’il fonde, on dit ici un pied par année, il n’y aura plus que de la roche.
Le glacier Exit
Board wald de Seward
Après le diner, chacun à notre motorisé, c’est à pied que nous nous dirigeons vers la ville. Un boardwalk qui passe devant le camping nous amène vers le port où comme partout ailleurs de nombreuses boutiques offrent tous les forfaits possibles : pêche, kayak, randonnée, observation des baleines, des glaciers, des oiseaux, de tout. Je comprends très bien pourquoi chaque matin, des centaines de petits bateaux prennent la mer pour en revenir le soir, d’autant plus que le port est visité chaque semaine par d’immenses bateaux de croisières.
Marina de Seward
 Une journée bien remplie qui a certainement fait travaillé plusieurs muscles dans nos jambes.

Arrivé de croisièristes
Participant du marathon
Je me lève à 06h00, dehors plein de gens sont sur le bord de l’eau, au loin je vois de nombreux nageurs suivis par des kayaks. Lise et moi sortons et allons les voir arriver. C’est un extrême marathon, une fois au sol, frigorifié, ils se dirigent vers le parc à vélo où sous une couverture, ils se changent et se réchauffent pour enfourcher le vélo. Devant eux une centaine de kilomètre à faire encore.
Paysage matinal
De retour, on s’est fait un bon déjeuner, œufs, fromages, jambons, café. Les montagnes sont cachées par un énorme banc de brume. Le soleil ne ménage pas ses efforts pour le transpercer. La génératrice recharge nos appareils, elle tourne rondement.
Loutre de mer

Le soleil est de la partie avec un bon vent qui nous arrive du large et nous oblige à avoir un coupe-vent. Comme hier nous prenons à pied la direction du village et de son port juste pour flâner. Nous nous arrêtons souvent tout en profitant des paysages qui nous entourent. On s’arrête à un quai et regardons les pêcheurs arranger leurs prises de la journée, des King Salmon et du Flétan. Dans le port au loin, trois loutres semblaient dormir à l’abri des flots. Au retour, on s’arrête à une crèmerie pour soigner le bras de Daniel. Il nous dit que le froid lui enlève la douleur. HIHIHI.

s
Hélène, Daniel et Lise
Revenu au campeur, en voiture je retourne au port avec mon appareil pour essayer de photographier les loutres de mer. Surprise, sur le quai un groupe de personnes les regardent tout près. Elles sommeillent et s’amusent devant eux. Je me couche au sol et profite de l’occasion. Je trouve cela trop beau. Rapidement je retourne à la voiture et va chercher mes amis. Ils en profitent eux aussi pendant quelques minutes le temps qu’un bateau accoste au quai et les fassent fuir.

Ce soir, c’est un menu spécial, une fondue au saumon et au flétan. On s’est installé dehors entre deux campeurs bien à l’abri du vent et avons dégusté cet excellent repas.

jeudi 19 juillet 2018

Alaska 17: DIPNET

Dipnet


Maison historique transformée en café
Une belle journée s’annonce encore. Le soleil éclaire et réchauffe l’atmosphère. Daniel reste au camp et taquinera le saumon dans la rivière Kenai qui passe sur le terrain. Avec Hélène et Lise nous partons passer la journée à Kenaï situé à quelques kilomètres de Soldotna, juste à l’embouchure de la rivière.
Chapelle historique

Une visite dans le vieux Kenaï a été favorisée dès notre arrivée. La chapelle sous influence russe frappe dès notre arrivée. Quelques vieux bâtiments, tous fermés aux visiteurs restent les témoins d’un passé pas si lointain. Pas que je suis si vieux que cela mais ils datent de ma naissance.

De la falaise du parc Municipal nous apercevons à l’entrée de la rivière, sur la plage tout en bas, beaucoup mais beaucoup de gens. Ils ne sont pas là pour prendre du soleil ou se baigner. Des jumelles nous confirment qu’ils pêchent.

Pêcheurs à l'embouchure de la Rivière Kenaï
Nous trouvons le moyen de s’y rendre et là nous assistons à toute qu’un spectacle si l’on peut dire.
Pêcheurs et leur puise
La puise

La pêche au « Dipnet » vous connaissez ? Vous connaissez certainement la puise dont on se sert lorsque nous avons attrapé un gros poisson à la ligne. On s’en sert alors pour puiser le poisson afin de ne pas le décrocher lorsqu’on le sort de l’eau. Ici, les résidents on fabriqué une très grande puise, environ quatre pieds de diamètre à laquelle ils ont ajouté un très grand manche. Lorsque le saumon fait son entrée dans la rivière, les pêcheurs munies de longues bottes s’avancent dans l’eau, posent à la verticale cette puise et attendent que le poisson y pénètrent et s’y prennent.

Pêcheurs au Dipnet
Pêcheurs et Dipnet
La prise
Cette technique n’est applicable que par les résidents. Ils appellent cela : pêche de subsistance. Chaque famille a un droit de possession de 65 saumons. Lors de la montaison, c’est fête au village. On envahit les plages à l’entrée de la rivière, on s’y installe avec des tentes, d’autres y viennent tous les jours. Chacun à sa longue perche. La poignée est adaptée à chacun d’eux. 
La prise

Les captures
Le filetage
La famille au complet y participe. Dès que l’enfant est assez grand pour tenir la perche et s’avancer dans l’eau, il est présent. La zone d’entrée étant courte, chaque pêcheur profite de tous les centimètres mis à sa disposition si bien qu’ils forment une longue ligne serré sur la berge.

Derrière eux ça s’active. Une fois le saumon capturé et placé dans un traineau empli d’eau ou dans des chaudières, chacun y va de son installation pour le fileter sur place. Ça va des tables très sophistiquées à la simple planche à repassée. Les goélands participent à la fête et profitent eux aussi de cette manne.  

Nous laissons la place, débités un peu, tout cela au nom de la subsistance.


Marée basse, les puises en attente de la reprise


Le retour