Qu’aurais-je à dire de Soldotna sinon de
parler pêche. La ville est traversée par la rivière Kenaï, l’une des rivières
les plus prisées pour la pêche au saumon. Des trottoirs bien aménagés sur le
bord de la rive permettent aux pêcheurs d’avoir un meilleur accès à la rivière.
Chaque maison sur la rive loue soit des cabanons et soit un petit place pour
des campeurs. Ici on ne pense qu’à une chose, pêche aux saumons.
Vers Seward |
Pour le village voisin, Kenaï, je viens de
vous en parler, c’est aussi le saumon, mais une autre façon de le capturer.
On laisse la place, le ciel est bleu. Hier
nous avons réglé la facture avec la propriétaire. Ayant peu de route à faire,
soit environ 140 km, ce n’est que vers 09h00 que nous laissons la place au
détriment des nombreux bouviers des Flandres qui se font entendre. En ville, nous
arrêtons au Fred Myers, une grosse chaîne de magasin, qui offre de camper sur
son stationnement et offre même la vidange et l’eau potable. C’est la raison
principale de notre arrêt ce matin. Il y a tellement de monde qu’il faut faire
la file. Vidanger, emplir d’eau, faire le plein d’essence, au total, 01h30
s’est écoulée.
Camping municipal Seward |
Nous prenons la route, il fait beau. Le
paysage, toujours le même et toujours aussi beau. Arrivé à Cooper Landing, un
trafic jam, c’est notre premier, chanceux, après 30 minutes ça reprend, un
camion de transport était renversé dans le fossé et il se préparait à le
sortir. Ouf, nous l’avons échappé belle. Un peu plus loin on s’est arrêté dans
un « view » pour le diner.
Enregistrement du camping |
Vers Seward, nous traversons Moose Pass, puis
après une bonne descente nous voyons de nouveau la mer. Tout en haut, la
température était de 23C, elle a chuté de 10 degré malgré le soleil qui
persistait. Un bon vent arrivait de la mer.
Un arrêt au Centre d’Information, sème
l’inquiétude et on se dépêche de se rendre au Camping Municipal qui malgré ses
nombreuses places affichait plein et c’est le premier arrivé, le premier servi.
On se trouve deux places pas trop loin l’un de l’autre, sans service mais vue
sur la mer. C’est magnifique.
On s’est levé avec de la brume, on annonce du
soleil. On flâne un peu en matinée tout en admirant le paysage et les nombreux
bateaux d’excursions qui prennent la mer. Cette nuit, un gros bateau de
croisière s’est mis à quai. Il va y avoir du monde au village aujourd’hui. Ce
village qui a une population de 2 400 habitants fait plus que doubler en saison
touristique.
Panorama vu de mon motorisé |
Avec Daniel on vérifie la génératrice et on
abandonne. On verra une autre fois. En le démarrant, rien n’y fait et beaucoup
de gaz s’en échappe.
Go, allons au glacier Exit dans le parc
national à l’entrée de la ville. En voiture, pas trop long qu’on y arrive. Déjà
en montant, nous suivons la rivière qui s’en découle et à certain détour nous
l’apercevons au loin, lumineux sous une épaisse couche de brume qui lui couvre
le sommet.
Arrivé au stationnement on nous offre de
partir avec un ranger et un groupe mais nous déclinons l’offre et nous nous
engageons dans le sentier de 1 mille aller et retour qui nous mène à un
« overlook » où nous pourrons le voir.
Lise, Daniel et Hélène |
Hélène et Daniel au repos sur le sentier |
De là on laisse Lise sur place qui prendra
lentement le chemin du retour et nous continuons notre randonnée. Nous
abandonnons le plat. Plusieurs touristes sont sur la même route que nous dont
quelques uns qui peinent à gravir cette pente qui nous y mènent. À des
distances données, nous croisons des dates qui nous indiquent la présence de ce
glacier pendant cette année là. Je peux sans me tromper que dans une dizaine
d’année, les glaciers n’existeront plus. À la vitesse qu’il fonde, on dit ici
un pied par année, il n’y aura plus que de la roche.
Le glacier Exit |
Board wald de Seward |
Après le diner, chacun à notre motorisé, c’est
à pied que nous nous dirigeons vers la ville. Un boardwalk qui passe devant le
camping nous amène vers le port où comme partout ailleurs de nombreuses
boutiques offrent tous les forfaits possibles : pêche, kayak, randonnée,
observation des baleines, des glaciers, des oiseaux, de tout. Je comprends très
bien pourquoi chaque matin, des centaines de petits bateaux prennent la mer
pour en revenir le soir, d’autant plus que le port est visité chaque semaine
par d’immenses bateaux de croisières.
Marina de Seward |
Arrivé de croisièristes |
Participant du marathon |
Je me lève à 06h00, dehors plein de gens sont
sur le bord de l’eau, au loin je vois de nombreux nageurs suivis par des
kayaks. Lise et moi sortons et allons les voir arriver. C’est un extrême
marathon, une fois au sol, frigorifié, ils se dirigent vers le parc à vélo où
sous une couverture, ils se changent et se réchauffent pour enfourcher le vélo.
Devant eux une centaine de kilomètre à faire encore.
Paysage matinal |
De retour, on s’est fait un bon déjeuner,
œufs, fromages, jambons, café. Les montagnes sont cachées par un énorme banc de
brume. Le soleil ne ménage pas ses efforts pour le transpercer. La génératrice
recharge nos appareils, elle tourne rondement.
Le soleil est de la partie avec un bon vent
qui nous arrive du large et nous oblige à avoir un coupe-vent. Comme hier nous
prenons à pied la direction du village et de son port juste pour flâner. Nous
nous arrêtons souvent tout en profitant des paysages qui nous entourent. On
s’arrête à un quai et regardons les pêcheurs arranger leurs prises de la
journée, des King Salmon et du Flétan. Dans le port au loin, trois loutres
semblaient dormir à l’abri des flots. Au retour, on s’arrête à une crèmerie
pour soigner le bras de Daniel. Il nous dit que le froid lui enlève la douleur.
HIHIHI.
s |
Hélène, Daniel et Lise |
Ce soir, c’est un menu spécial, une fondue au
saumon et au flétan. On s’est installé dehors entre deux campeurs bien à l’abri
du vent et avons dégusté cet excellent repas.