Alaska 14: HOMER

HOMER

La longue point: Homer

Nous roulons vers Homer. La route est très belle. C’est l’une des routes les plus fréquentées et avec la présence du parc, les autorités en prennent bien soin. Elle a un plus, imaginez, on ne savait pas, mais nous qui avons fait tant de millage hier pour voir le Mont Denali, sur cette route, il est présent partout. Nous le voyons sous tous ses angles. Je dirais que nous avons même tendance à conduire la tête à demi tournée vers la droite, avec un œil droit sur le mont et l’œil gauche sur la route. Le ciel et la météo ont fait leur grande part pour que nous puissions l’admirez.

Homer

 Au dessus des montagnes bleutés, une longue ligne blanche passe. Cette ligne fait deux pics dont l’un, majestueux, s’élève à 20 000 pieds. On ne se fatigue pas de le regarder tout en imaginant le défi dont plusieurs relèvent, d’y monter jusqu’au bout, toucher le ciel. Entre vous et moi j’aime mieux l’imaginer que de le faire et bravo à ceux qui en ont le courage.

On s’approche de la grande ville d’Anchorage, juste à voir la densité de trafic, la route devenue à quatre voix et même le ralentissement, on sait que cette ville n’est pas petite.

Passé la ville, nous longeons une grande baie d’où s’élève de grandes montagnes dont deux possèdent d’énormes glaciers. C’est le parc National Chugach. Tellement de gens

y circulent aujourd’hui, c’est samedi, que nous affrontons notre premier bouchon et un sérieux. Plus de une heure trente minutes pour s’en sortir.

Nous n’avons pas fait très long avant de s’arrêter dans une halte routière où nous passerons la nuit.

Bruant à couronne dorée

En matinée, une petite marche dans le grand champ à la base de la montagne m’a permis de faire connaissance avec un magnifique bruant, le Bruant à couronne dorée. Il a la particularité de vivre en altitude. Poitrine sans rayure, une petite ligne dorée sur le dessus de la tête, il est magnifique. L’immortalisé sur en image a été un plaisir.

Au campeur, Daniel s’est fait un ami. Il arrive de la pêche à Homer et donne des conseils à Daniel du comment pêcher le saumon.

Port de Homer

 Nous sommes parti vers les 09h00. La pluie commençait. La route était très belle et nous avons traversé la Chugach Forest Preserve, de belles montagnes, paysage à couper le souffle.

La route s’est subitement rétrécie, elle est devenue tortueuse. Les panneaux routiers indiquaient 35 km heure. On ne pouvait faire autrement. Nous passions  Cooper Landing. Une très petite bourgade, une rivière, de nombreux pêcheurs, de drôles d’embarcations, pointues des deux bouts, ancrés au milieu de la rivière servaient à les approcher des poissons.

Bateau croisière à son arrivée à Homer

Plus loin, Soldotna, Ninilchik, Anchor Point, une descente c’est Homer. Du haut nous voyons son port de pêche au bout d’une longue pointe. Au loin de gros nuages menaçaient la tête des montagnes. Nous étions arrivés. Nous sommes installés à l’extrémité de la longue pointe, au grand vent, à l’odeur de la mer. Visite au centre d’information, demain on reconnaîtra les lieux.

C’est le lendemain, Daniel et moi avons une certaine logistique à faire ce matin. Nous devons faire nos réservations pour nos sorties, la première, jeudi, voyage de pêche en haute mer pour le flétan, et le mercredi, pour moi, sortie à l’observation à l’ours brun. Ensuite, achat des permis et le tralala. En pm le pourvoyeur annule pour le jeudi et offre le samedi, mais cette fois, combiné avec la pêche saumon. Il a donc fallu que je m’achète un nouveau permis parce que j’avais acheté à la journée. Rien de facile.

Lise

Daniel a eu le temps d’essayer le saumon dans le fameux trou, sans succès. Nous avons déambulé sur les trottoirs, écorniflant dans les boutiques.

Une autre journée débute. Levé tôt je prends ma marche sur la plage à la recherche d’occasions pour la photographie. Je commence toujours par la plage à cause de la présence de plusieurs Pygargues à tête blanche. Ce matin la marée est très basse et deux pygargues sont sur le bord de l’eau. Je m’avance lentement, il y en a un qui part mais l’autre reste. Je m’approche, il me tolère, je suis maintenant à porté de lentille, je peux faire plusieurs images. Je me lève, regarde en arrière, la marée avait montée et fermée mon accès.

J’ai du me mouiller les pieds.

Au large un gros bateau de croisière venait déposer ses touristes au quai.

Le pygargue avec la marée montante est venu me rejoindre et s’est posé sur une bûche. Avec l’approche lente, je me suis assis à la bonne distance et attendu qu’il reparte de nouveau. Après une trentaine de minute un promeneur avec son chien l’a effrayé et j’ai obtenu ce que je voulais.

Pygargue à tête blanche

Mes amis ont tous les deux une bonne grippe. Daniel dans la journée, taquine le saumon dans le fameux trou encore là sans succès.

Lise et moi allons se promener dans le vieux Homer. Nous flânons ici et là parmi les nombreux touristes débarqués de l’énorme bateau à quai. Des autobus font la navette pour les déposer dans les endroits les plus prisés. Bien drôle de les voir agir avec leur cellulaire vis à vis leurs yeux à prendre des photos de tout.

La pluie se met de la partie. On entre.

Mise à l'eau bateau de pêcheurs

Autre jour, pour vous faire une histoire courte, j’avais réservé un bateau pour l’observation de l’ours à Anchor Point. Je m’y suis rendu ce matin et le capitaine est venu en camion pour nous dire qu’il annulait tout à cause de gros vent en après-midi. J’étais bien déçu et c’est la tête basse que je suis revenu au campeur.

Mes yeux étaient lourds, un petit somme a remis le tout en forme.

Après-midi, Daniel est parti taquiner le saumon au trou, Hélène, Lise et moi partons en voiture pour quelques petites visites. J’arrête immédiatement après l’étang à la sortie du pier. Il y a là deux charters pour l’observation de l’ours avec comme véhicule, l’avion.

Hélène et Lise, arrière plan, Homer

Je magasine le premier, il était peu intéressant et n’avait comme disponible qu’un court voyage. Je vais chez le voisin, un autre transporteur. La demoiselle au comptoir était vraiment une excellente vendeuse. Elle nous a montré une vidéo de la place, des photos des ours prises la veille, elle a tout déballé.

Nous partons tous les trois visiter les attraits choisis. Le belvédère tout en haut de la montagne qui surplombe Homer est à considérer. C’est époustouflant et de plus nous voyons les deux glaciers de l’autre côté de la baie, le Wosnesenkski glacier et le Doroshin glacier. Le plus haut mont que voyez c’est le Sadie Peak à 4320 pieds.

Le marché

Tout en haut nous arrêtons au Wynn Nature Center, des sentiers avec interprétation de la nature. Nous passons son tour et nous nous engageons dans la descente.

Ma décision avait murit et nous faisons un second arrêt à la base de Aventure Airways où je réserve vendredi pour l’observation des ours bruns. Compliqué, l’affaire, je vous raconterai vendredi.

Au retour, aujourd’hui c’est jour du marché public. Un arrêt s’impose au moins pour toucher à la saveur locale. Plusieurs vendaient des produits fabriqués par eux et avaient souvent des bouchés à nous offrir afin de nous aider à délier notre bourse. Il y avait des choses excellentes, sans oublier les fruites et légumes.

Daniel a échappé deux saumons, est-ce une histoire de pêche ? Mais il était bien excité de sa journée. Demain sera peut-être la bonne !

Le soleil fait une sortie, ça faisait un bout que nous ne l’avions pas vu.

Ça mérite une petite marche, on la programme pour l’après-souper.

Petit train train quotidien en matinée, réparation d’une fuite d’eau légère qui se fait en serrant un joint. Daniel et moi on s’organise pour passe la journée au trou. On veut un saumon. La marée était encore loin de faire pénétrer l’eau dans le trou. On s’y installe et en pêchant on s’aperçoit qu’il y a une bonne quantité de saumons qui font le tour du bassin, emprisonnés par la marée. À chaque passage, on donne un bon coup. Daniel a une touche mais son fil casse et il le perd. Un voisin en prend un. J’ai une touche mais ne le ferre pas assez, il ne reste pas là.

Fishing Hole (le trou)

On est patient, la marée monte, déjà beaucoup de monde autour. Lorsque la marée commence à pénétrer dans le trou on voit à la surface et par bond entrer une bonne quantité de saumon. Les pêcheurs placés juste en face de la fameuse ouverture sont en action. Il se sort une bonne trentaine de saumon. Nous, nil, de chaque côté, de temps en temps il s’en sort un, dont un par un enfant avec une canne jouet. Un peu gênant pour nous.

Un aigle et sa prise

Il est presque 14h00, nous sommes là depuis 09h30, la faim nous tenaille et arrivent Hélène et Lise avec un lunch, sauvé. J’ai un téléphone de la compagnie Aventure Airways, j’y étais en stanby, on me dit que j’ai une place. Je laisse Daniel, suis content parce que la météo est belle, demain, il y a de pluie annoncée. Pour le reste, je vous raconterai.

À 21h00, suis revenu enchanté. Pour la pêche, on devra se reprendre. Daniel a eu une touche encore en après-midi mais le saumon est resté à l’eau. Ils viennent me voir, je raconte mon périple. Il est tard, ça va bien dormir.

Nous sommes au lendemain.

En après-midi, Lise et Hélène font l’épicerie. Daniel et moi, on s’est installé dans le trou, il est baptisé « Fishing Hole). À marée montante, le saumon y pénètre et des centaines de pêcheurs tentent leur chance. Daniel est du nombre depuis que nous sommes arrivés ici et moi depuis deux jours. C’est un beau défi à relever et on se laisse prendre au jeu. Malgré le nombre de poissons, ce n’est pas évident.

Filet de saumon

Le premier jour, au magasin de sport, le commis, un jeune homme, nous a conseillé pour l’équipement et donné quelques trucs comment le piégé. La fin de semaine, il passe ses journées au trou à pêcher et à donner des conseils.

Aujourd’hui il était là et nous l’avons rencontré par hasard. Il m’a reconnu et aussitôt il a remarqué que je n’étais pas bien monté. J’ai du faire une correction mais je n’en ai pas pris plus. Lui, à côté de Daniel et moi il en a pris huit.

Eh oui Daniel en a pris un après en avoir échappé dans sa semaine au delà de 6, je n’énumèrerai pas toutes les raisons. Ce sont souvent des raisons de pêcheur. HIHIHI.

L’après-midi a passé dans le temps de le dire, concentré que nous étions à vouloir capturer un de ces poissons.

Ce soir, grâce à Daniel, nous en dégusterons un. Cuisson sur BBQ, patates grecques et accompagnement, succulent.