Gros changement dans notre horaire. Notre
séjour à Valdez nous a appris concernant la pêche que le saumon n’était pas au
rendez-vous, ni à Homer, ni à Valdez et que le nombre prévu pour la montée
serait de beaucoup inférieur aux années passées. On parle même que quelques
rivières seraient fermées à la pêche. Comme nous étions un peu avant le pic de
la montée, pour mettre les chances de notre côté, nous avons décidé de faire le
trajet sur l’autre sens, ce qui nous permettrait d’arriver plus tard à Homer.
De Valdez nous partons donc vers le Nord,
direction Fairbanks. La route, on la défait, c’est à dire que nous devons
retourner sur nos pas. C’est incroyable la nouvelle vision que nous avons d’un
paysage que nous avons vu dans un sens et que nous revoyons dans l’autre sens.
C’est le cas ici du Keystone Canyon et
des chutes Bridal Veil Falls.
Isabelle Pass |
Au lieu de continuer vers Tok nous prenons la
route Richardson (la 4), une diagonale qui nous raccourcira pour la peine. Plus
tranquille au début, très forestière, elle devient vite panoramique au fur et à
mesure que nous prenons de l’altitude pour atteindre 3280 pieds dans l’Isabel
Pass qui longe un très beau lac, le Summit. À cette hauteur, nous passons aussi
au pied du glacier Gulkana. Entouré de pic blanc, il se répand dans une zone
herbeuse le rendant majestueux.
Lise, Père Noël, Raynald |
Nous redescendons à peine pour atteindre Delta
Junction. On s’arrête pour la nuit à Delta State Recreation Parc.
Il a plu toute la nuit et ce matin ça
continue. Le paysage lui, est caché par un rideau d’eau. On approche de North
Pole, la pluie est remplacée par le soleil.
North Pole, est-ce le vrai, certainement pas,
mais ce petit village à quelques kilomètres de Fairbanks a su en profiter. À
l’entrée de la ville, une immense maison blanche, avec sur les murs, des graffitis à l’effigie du
Père Noël. On s’y arrête.
Véritable centre d’achat d’articles de Noël,
on est en juillet. Le OH ! OH ! du Père Noël se fait entendre, il invite à la
photo souvenir, on s’y fait prendre. Ça nous rajeunit. Imaginez, 150 ans d’âge
sur les genoux du Père Noël.
On dine sur le stationnement et on termine les
quelques kilomètres qui nous restent pour le camping choisi, le Tannana Valley
Campground.
Office du Tanana Valley Campground |
En après-midi, sortons un peu, le soleil est
de la partie. C’est un peu comme un « nowhere ». On vise d’abord le
Walmart, tiens, le stationnement est plein de motorisés, suis encore surpris du
nombre.
Chapelle de Fairbanks |
De là, on vise le centre ville et en voiture
nous patrouillons les deux rues principales, on traverse le pont qui enjambe la
Chena River et on se stationne à l’entrée du parc urbain. Une petite marche nous
délie les jambes et nous permet de se familiariser avec l’environnement. On y
lit un peu l’histoire de la ville sur les panneaux de renseignements. On
enjambe de nouveau la rivière Chena en traversant un pont pédestre. Nous sommes
sur le sentier longeant la rivière. Un gros centre de renseignement nous ouvre
ses portes. C’est plus que cela, c’est un véritable musée. On y apprend
beaucoup d’un thème à l’autre. Le souper s’approche.
Lise, Hélène, Daniel |
Au retour du centre ville, arrêt au Cremer’s
Field Migratory Waterfowl Center près du
camping. Il est 05h00, ça fermait mais la dame du comptoir prend le temps de me
renseigner sur le site. Je programme une visite pour demain matin.
Le temps passe, on décide d’obéir au préposé
aux renseignements qui nous avait conseillé un restaurant réputé pour sa
cuisine, le Turtle Club à une douzaine de kilomètre d’ici. Notre but, déguster
enfin l’Halibut, ou le flétan dont la réputation ici est très élevée. En
montant, nous trouvions que nous étions passablement en dehors de la ville. On
y arrive, le stationnement est plein, le restaurant à une magnifique ambiance.
Notre repas de flétan est plus que succulent.
Au petit matin, je pars seul, comme un grand, caméra à l’épaule et comme prévu la veille, je fais les sentiers du centre de protection de la faune. Les oiseaux occupés à nourrir leurs rejetons sont discrets, très discrets. Je peux toutefois vous certifier que ce n’est pas la nourriture qui leur manque.
Bateau à roue, Discovery III |
Hydravion Super Cub |
La température est magnifique, le bateau
confortable, nous sommes sur le troisième pont, à l’intérieur un commentateur
prend le microphone pour donner tous les renseignements. On laisse le quai,
faisons quelques mètres, le bateau ralenti et s’arrête. Devant un hydravion
fait des ronds dans l’eau. Le commentateur nous raconte la relation historique
entre l’hydravion et le développement de Fairbanks. En direct il parle avec le
pilote qui raconte l’histoire de son avion qu’il a trouvé et rénové. Il prend
son envol, revient et amerri près du bateau et reprend son envol.
Surprenant cette croisière, c’est un spectacle
d’un bout à l’autre. Sur la rive, de magnifiques propriétés voisinent d’autres
plus anciennes. Le contraste est souvent très surprenant. Le commentateur nous
en parle. Le capitaine donne un coup de flute aux riverains qui nous envoient
la main.
Il ralentit et s’arrête de nouveau. Cette fois
c’est un chenil sur notre gauche, un musher. Les mushers sont partis intégrante
de l’histoire de l’Alaska. Les trappeurs et les chercheurs d’or utilisaient les
chiens de traîneaux comme moyen de transport et aujourd’hui c’est devenu quasi
le sport national ici. C’est d’ailleurs en Alaska que se fait le plus grand
derby. Cette course très reconnue et longue et difficile et se dispute depuis
des années. Encore ici, le commentateur interagit avec la proprio qui nous
raconte toute l’historique des chiens de traîneaux en Alaska suivi d’une
démonstration.
À la fin du parcours, après un demi tour le
bateau s’accoste à la berge où nous pouvons débarquer. Nous sommes dans la
copie de ce qu’était « The Chena Athabascan Indian Village dans les années
1900. Il ressemble à tout point à ce qu’était le village lorsque le premier
capitaine Charlie Binkley est arrivé à la découverte de l’or.
Là encore, nous sommes guidés par de jolies
autochtones qui nous renseignent sur les us et coutumes de leur
peuple : le Fish camp, Trappeur Line Cabin, Howard Luke Cabin et
d’autres. On en apprend toujours et bien agréable de connaître leurs coutumes.
Guide |
Le bateau fait entendre un long sifflet, tout
le monde à bord, on repart. On nous offre des bouchés de Sockeye fumés. Vous
dire comment c’était délicieux ! Par la suite on offre une petite canne à
$12,00 ou 24 pour $275,00.
Le bateau fait un détour et passe devant une
grande terrastre, « The Pump House ». Sur la galerie, tous les
clients envoient la main, le capitaine fait entendre le sifflet. Devant une
grande maison blanche, une madame d’un certain âge en sort et envoie la main.
Sur la rive, un vieux bateau à roue. Le capitaine donne un coup de corde, le
sifflet fait son salut. Elle est la femme d’un des premiers capitaines à
naviguer sur la Chena River.
Nous accostons, passons dans la boutique, un
passage obligé. Il est tard.
Pas le temps d’un souper, un pizza chez Domino
fait l’affaire.
Intérieur camp |
Camp de trappeur |
Exibi au Musée Alaska |
Hélène et Daniel devant le microscope du Musée Alaska |
La chaleur sur notre peau à la sortie nous a
fait ressentir le besoin d’une petite broue sur une terrastre. On a choisi
« The Pump House ». Situé sur le bord de la rivière Chena, on a pu la
déguster lentement avec devant nous le passage du bateau à roue.
Notre dernière journée ici, demain, « on
the road again ».