Faune, Nature et Voyages

mercredi 4 juillet 2018

Alaska 12: VALDEZ À FAIRBANKS

Valdez à Fairbanks


Gros changement dans notre horaire. Notre séjour à Valdez nous a appris concernant la pêche que le saumon n’était pas au rendez-vous, ni à Homer, ni à Valdez et que le nombre prévu pour la montée serait de beaucoup inférieur aux années passées. On parle même que quelques rivières seraient fermées à la pêche. Comme nous étions un peu avant le pic de la montée, pour mettre les chances de notre côté, nous avons décidé de faire le trajet sur l’autre sens, ce qui nous permettrait d’arriver plus tard à Homer.

De Valdez nous partons donc vers le Nord, direction Fairbanks. La route, on la défait, c’est à dire que nous devons retourner sur nos pas. C’est incroyable la nouvelle vision que nous avons d’un paysage que nous avons vu dans un sens et que nous revoyons dans l’autre sens. C’est le cas ici du Keystone Canyon  et des chutes Bridal Veil Falls.
Isabelle Pass

Au lieu de continuer vers Tok nous prenons la route Richardson (la 4), une diagonale qui nous raccourcira pour la peine. Plus tranquille au début, très forestière, elle devient vite panoramique au fur et à mesure que nous prenons de l’altitude pour atteindre 3280 pieds dans l’Isabel Pass qui longe un très beau lac, le Summit. À cette hauteur, nous passons aussi au pied du glacier Gulkana. Entouré de pic blanc, il se répand dans une zone herbeuse le rendant majestueux.

Lise, Père Noël, Raynald
Nous redescendons à peine pour atteindre Delta Junction. On s’arrête pour la nuit à Delta State Recreation Parc.

Il a plu toute la nuit et ce matin ça continue. Le paysage lui, est caché par un rideau d’eau. On approche de North Pole, la pluie est remplacée par le soleil.

North Pole, est-ce le vrai, certainement pas, mais ce petit village à quelques kilomètres de Fairbanks a su en profiter. À l’entrée de la ville, une immense maison blanche, avec  sur les murs, des graffitis à l’effigie du Père Noël. On s’y arrête.

Véritable centre d’achat d’articles de Noël, on est en juillet. Le OH ! OH !  du Père Noël se fait entendre, il invite à la photo souvenir, on s’y fait prendre. Ça nous rajeunit. Imaginez, 150 ans d’âge sur les genoux du Père Noël.

On dine sur le stationnement et on termine les quelques kilomètres qui nous restent pour le camping choisi, le Tannana Valley Campground.
Office du Tanana Valley Campground

En après-midi, sortons un peu, le soleil est de la partie. C’est un peu comme un « nowhere ». On vise d’abord le Walmart, tiens, le stationnement est plein de motorisés, suis encore surpris du nombre.

Chapelle de Fairbanks
De là, on vise le centre ville et en voiture nous patrouillons les deux rues principales, on traverse le pont qui enjambe la Chena River et on se stationne à l’entrée du parc urbain. Une petite marche nous délie les jambes et nous permet de se familiariser avec l’environnement. On y lit un peu l’histoire de la ville sur les panneaux de renseignements. On enjambe de nouveau la rivière Chena en traversant un pont pédestre. Nous sommes sur le sentier longeant la rivière. Un gros centre de renseignement nous ouvre ses portes. C’est plus que cela, c’est un véritable musée. On y apprend beaucoup d’un thème à l’autre. Le souper s’approche.
Lise, Hélène, Daniel

Au retour du centre ville, arrêt au Cremer’s Field Migratory Waterfowl  Center près du camping. Il est 05h00, ça fermait mais la dame du comptoir prend le temps de me renseigner sur le site. Je programme une visite pour demain matin.

Le temps passe, on décide d’obéir au préposé aux renseignements qui nous avait conseillé un restaurant réputé pour sa cuisine, le Turtle Club à une douzaine de kilomètre d’ici. Notre but, déguster enfin l’Halibut, ou le flétan dont la réputation ici est très élevée. En montant, nous trouvions que nous étions passablement en dehors de la ville. On y arrive, le stationnement est plein, le restaurant à une magnifique ambiance. Notre repas de flétan est plus que succulent.

Au petit matin, je pars seul, comme un grand, caméra à l’épaule et comme prévu la veille, je fais les sentiers du centre de protection de la faune. Les oiseaux occupés à nourrir leurs rejetons sont discrets, très discrets. Je peux toutefois vous certifier que ce n’est pas la nourriture qui leur manque.

Bateau à roue, Discovery III
Hydravion Super Cub
En après-midi nous avons programmé une visite sur le bateau Discovery III, un gros bateau à roue qui navigue sur la Chena River. Oups, imbroglio important, dans la confusion Lise et moi avions oublié le livret au campeur, on a laissé Daniel et Hélène sur place et avons retourné au campeur le chercher. On avait juste le temps. Daniel avait préparé le terrain et réservé nos billets. Ouf ! nous avons embarqué.

La température est magnifique, le bateau confortable, nous sommes sur le troisième pont, à l’intérieur un commentateur prend le microphone pour donner tous les renseignements. On laisse le quai, faisons quelques mètres, le bateau ralenti et s’arrête. Devant un hydravion fait des ronds dans l’eau. Le commentateur nous raconte la relation historique entre l’hydravion et le développement de Fairbanks. En direct il parle avec le pilote qui raconte l’histoire de son avion qu’il a trouvé et rénové. Il prend son envol, revient et amerri près du bateau et reprend son envol.
Démo, traîneau à chien

Surprenant cette croisière, c’est un spectacle d’un bout à l’autre. Sur la rive, de magnifiques propriétés voisinent d’autres plus anciennes. Le contraste est souvent très surprenant. Le commentateur nous en parle. Le capitaine donne un coup de flute aux riverains qui nous envoient la main.

Il ralentit et s’arrête de nouveau. Cette fois c’est un chenil sur notre gauche, un musher. Les mushers sont partis intégrante de l’histoire de l’Alaska. Les trappeurs et les chercheurs d’or utilisaient les chiens de traîneaux comme moyen de transport et aujourd’hui c’est devenu quasi le sport national ici. C’est d’ailleurs en Alaska que se fait le plus grand derby. Cette course très reconnue et longue et difficile et se dispute depuis des années. Encore ici, le commentateur interagit avec la proprio qui nous raconte toute l’historique des chiens de traîneaux en Alaska suivi d’une démonstration.
Fish Camp, à gauche, roue à saumon

À la fin du parcours, après un demi tour le bateau s’accoste à la berge où nous pouvons débarquer. Nous sommes dans la copie de ce qu’était « The Chena Athabascan Indian Village dans les années 1900. Il ressemble à tout point à ce qu’était le village lorsque le premier capitaine Charlie Binkley est arrivé à la découverte de l’or.

Là encore, nous sommes guidés par de jolies autochtones qui nous renseignent sur les us et coutumes de leur peuple : le Fish camp, Trappeur Line Cabin, Howard Luke Cabin et d’autres. On en apprend toujours et bien agréable de connaître leurs coutumes.
Guide 

Guide
Le bateau fait entendre un long sifflet, tout le monde à bord, on repart. On nous offre des bouchés de Sockeye fumés. Vous dire comment c’était délicieux ! Par la suite on offre une petite canne à $12,00 ou 24 pour $275,00.

Le bateau fait un détour et passe devant une grande terrastre, « The Pump House ». Sur la galerie, tous les clients envoient la main, le capitaine fait entendre le sifflet. Devant une grande maison blanche, une madame d’un certain âge en sort et envoie la main. Sur la rive, un vieux bateau à roue. Le capitaine donne un coup de corde, le sifflet fait son salut. Elle est la femme d’un des premiers capitaines à naviguer sur la Chena River.
Fumoir à saumon

Nous accostons, passons dans la boutique, un passage obligé. Il est tard.

Pas le temps d’un souper, un pizza chez Domino fait l’affaire.

Intérieur camp
Camp de trappeur
Nous sommes au lendemain, après le diner, on s’est rendu à l’université du coin pour visiter le musée consacré à l’Alaska. Nous en avons appris beaucoup sur la préhistoire. Avec toute la terre que les chercheurs d’or remue on y trouve souvent des ossements d’animaux préhistoriques. Ce musée en possède donc une bonne collection.
Lise et Hélène sur le pont du bateau
Exibi au Musée Alaska
Hélène et Daniel devant le microscope du Musée Alaska
La faune présente dans cet état y est bien représentée autant les mammifères que les oiseaux et les poissons. Le plus impressionnant reste les objets que les Inuïts se servaient. Incroyable comment ce peuple s’est adapté à son environnement qui pourtant est considéré comme étant des plus hostiles. Que ce soit par leurs vêtements pour se protéger du froid et des outils utilisés, ils ont fait preuve d’une imagination incroyable. Je vous lance le défit de vous bâtir un kayak avec des peaux ou un canot capable d’accueillir 4 à 5 hommes et chasser la baleine. Ils l’ont fait sans aucun outil moderne. Il fabriquait les leur avec des os, de la babiche ou des pierres. Très instructif ces exibis.
Lise et Hélène sur la terrastre du The Pump House
La chaleur sur notre peau à la sortie nous a fait ressentir le besoin d’une petite broue sur une terrastre. On a choisi « The Pump House ». Situé sur le bord de la rivière Chena, on a pu la déguster lentement avec devant nous le passage du bateau à roue.

Notre dernière journée ici, demain, « on the road again ».