Nous sommes toujours dans les plaines, nous
roulons vers Lloyminster, moins connu des villes de notre route. La prairie,
toujours verte nous montre peu de contraste, la route, sans courbe, semble se
perdre dans l’infini.
Le lendemain, ça recommence, nous sommes sur la 11, la 16, la 43, la route n’a plus de nom, elle n’a qu’un numéro. Dans les grands prés verdoyants les grosses machines qui labourent, sèment et récoltent les céréales dont vous vous nourrissez ont fait place aux Angus qui, de temps en temps garnissent aussi vos assiettes. La longue route droite devient sinueuse, de plate, elle devient vallonneuse. Les arbres, au début par îlot, envahissent peu peu les grands champs d’herbe verdoyant jusqu’à les faire disparaître complètement. Les mises en garde contre le chevreuil sur la route deviennent une mise en garde contre l’orignal.
Nous avons ainsi passé dans le parc Elk Island
National Park, trop de visiteurs pour nous, nous n’avons pas pu s’y arrêter. Sur la
route, dans sa limite, nous y avons observer bisons et chevreuils.