Faune, Nature et Voyages

dimanche 24 juin 2018

Alaska 07: DAWSON CITY

DAWSON CITY

Entrée Dawson City
Amas de résidu
En entrant, il y a une chose qui nous frappe immédiatement. Nous n’avons pas encore vu une maison que déjà nous savons que pas une roche n’a pas été retournée afin de savoir s’il n’y avait pas de l’or dessous. Sur le bord de route, d’énorme tas de mort terrain sont amoncelé. Des roches, des roches et des roches provenant du sous-sol de la place. Les flancs de montagne sont aussi très endommagés par ces recherches incessantes de l’or.

 
Rue de Dawson Cityu
La ville, quelle ville ! Tous les bâtiments sont les témoins de l’histoire. Depuis les années 1900, rien n’a changé, rien de rénové, tout est intact, même les rues sont encore en gravier, les trottoirs en bois. Pas de plan d’urbaniste, tout est pèle mêle. Un église ici, un autre là, un hôtel ici un autre là, un commerce ici un autre là. Plusieurs bâtiments sont abandonnés, d’autres habités mais on se demande comment c’est possible.
Maison abandonné, Dawson City

Il y a une ambiance du tonnerre, des gens qui déambulent dans les rues, des voitures de toutes sortes, des aventuriers en moto.

On se stationne devant le Sourdough Restaurant Joe’S, un restaurant réputé pour ses fish and chip. Saumon sokkey, flétan, mourue, sont au menu. C’est sur la terrastre que nous dégustons tout cela.

Nous avons ensuite déambulé sur les trottoirs de bois tout en s’imaginant les histoires anciennes que ces maisons nous racontaient.

En voiture, nous montons au sommet de la montagne donnant une vue panoramique sur la ville et les méandres de la rivière qui se fraie un chemin parmi ces montagnes. La vue y est plus que superbe mais monter cette pente abrupte à pied comme la préposée à l’information nous avait dit, c’est pas pour nous. Le sommet est à 880 mètres avec un dénivelé à faire peur.

Dawson City
Daniel, Hélène, Lise au sommet de la ville

Downtown Hotel: la légende du gros orteil
Le pianiste
Il est 08h30, même si la hauteur du soleil nous indique trois heures de l’après-midi. Le son d’un piano nous attire au bar de l’hôtel le Downtown Hotel. Sur un vieux, très vieux piano jouait à s’user les doigts. Le pianiste, selon ce que raconte les gens de la place est un Bush Man. Il vit dans une petite cabane dans la foret depuis l’incendie de sa maison. D’épaisse lunette pende sur son nez, mais sa musique est contagieuse, sa bonne humeur et son entrain font « swingner la baccaise » comme on dit. Notre bière un Yukon Gold est délicieuse mais mieux encore, il fallait gouter au Whisky, un Whisky spécial. Laissez-moi vous raconter.
Le Capitaine signant le certificat
Le gros orteil

Il y plusieurs années, un chercheur d’or en traversant les montagnes à pied s’était gelé les pieds et avait perdu un orteil. Il l’a conservé avec lui comme promesse s’il arrivait en ville il boirait un bon whisky. C’est ce qu’il fit tout en mettant son orteil dans le verre. Depuis ce temps la tradition continue. Est-ce la même orteil ? D’autres histoires racontent qu’un Allemand par mégarde avait avalé la dite orteil afin de compenser cette perte, il fit don de son propre orteil à sa mort. Cet orteil aurait aussi été volé par un Québécois et aurait été remis après quelques mois.

Un whisky
 Dans ce bar, le capitaine, c’est ainsi qu’on l’appelle, gère cet orteil. Pour ceux qui veulent obtenir le certificat prouvant qu’ils ont goûté à ce whisky, doivent d’abord s’enregistrer, boire ce verre et l’orteil doit toucher aux lèvres. S’il le suce, s’il ouvre les lèvres, $2800,00 d’amende. Oh là là. Depuis, au delà 69,000 personnes ont bu ce whisky et je suis l’un d’eux. Mes copains ont passé leur tour mais se sont bien moqués de ma performance.

C’est joyeux que nous sommes retournés à nos maisons sur roue.
Cables qui dirige la drague

Manettes de contrôle
Une « dredge » en français, une drague, vous connaissez, c’est un énorme extracteur de roche, flottant qui servait à passer sur tamis la terre récoltée afin d’en extraire l’or et de rejeter le rebus. C’est le long du ruisseau Bonanza que fut découvert les plus grosses quantités d’or du Klondike et c’est d’ailleurs ce qui a engendré la rué vers l’or.

Notre guide, un Québecois, lors de notre visite nous a expliqué tout le fonctionnement cette immense machine flottante. Cinq hommes y travaillaient, elle avançait d’un pied par jour grugeant le sol dans le lit du ruisseau et de chaque côté. Se créant un bassin dans lequel elle flottait et lavant la pierre pour en extraire l’or pour ensuite déposer le rebus derrière elle.
Pépite d'or

Inimaginable ce que ces chercheurs ont pu accomplir avec les moyens du temps, je vous parle ici des années 1900 et la visite de cette drague nous le prouve très bien. L’environnement, il ne connaissait pas. Tout a été remué et remué à plusieurs reprises. Et aujourd’hui encore les chercheurs d’or continue à remuer les ruisseaux et les anciens lits de rivière mais avec des moyens plus modernes.

Il faut se demander pourquoi cette poussière jaune vaut plus qu’une poussière noire ou une poussière grise !