Faune, Nature et Voyages

vendredi 29 juin 2018

Alaska 10: VALDEZ

VALDEZ


Entrée de Valdez
Pour vous donner une idée de la grosseur de la ville, sachez qu’il y a 4026 habitant. Elle doit sa création et son développement pour deux raisons, le pétrole et la pêche. Faisons un peu d’histoire ensemble. Valdez doit son nom, et les plus vieux se rappelleront de l’événement, au naufrage de l’Exxon Valdez, un bateau qui fit naufrage en 1989, provoquant l’une des pires marées noires causant d’énormes dommages.

Découvert en 1790, elle se développa lors de la ruée vers l’or en 1890. Libre de glace toute l’année, les navires en font un port de prédilection. La Richardson Hwy se développa par la suite mais n’était praticable qu’en été. Elle le fut à l’année qu’en 1950.

Valdez fut entièrement détruite par un tremblement de terre en 1964. D’abord la boue poussa presqu’entièrement la ville dans la mer et un tsunami acheva le reste. Elle fut reconstruite 7 km plus loin.
Réservoir du terminal pétrolier

C’est en 1977 que s’acheva l’oléoduc trans-Alaska. Aujourd’hui ce terminal pétrolier possède 18 réservoirs et entre 3 et 5 superpétroliers quittent le port chaque semaine.

Ce n’est pas ce qui intéresse le touriste. La route Richardson Hwy est considéré comme étant l’une des plus belles. Je vous le confirme et je n’y reviendrai pas parce que j’en ai déjà glissé un mot.

Sa situation géographique en fait aussi l’une des plus majestueuses. Valdez est situé dans un grand bassin limité par d’énormes montagnes dont les sommets sont enneigés quasi à l’année. Son port de pêche, autant commercial que touristique, est l’un des plus beaux et des plus fonctionnels.
Nous oublierons pour nous le saumon, parce qu’on moment où je vous écris, nous l’attendons toujours. Il y a le flétan, nous sommes dans la bonne période mais nous préférons attendre un autre moment.
Montagne à Valdez

Nous sommes ici pour une semaine. Pour nous c’est une semaine de vacances parce que nous sommes dans notre tête arrivés à destination. L’odomètre indique 7400 km. On le mérite donc et c’est très relax que nous débutons notre première journée par une reconnaissance des lieux ; entretien des véhicules, visite du centre d’information, petit tour de machine dans la ville et les environs et marche sur le port.
Valdez Glacier

Pourquoi pas, commencer par la visite d’un glacier, le Valdez Glacier. Très près de la ville, il n’est malheureusement pas accessible à pied. Une rivière nous en sépare. Bien des gens utilisent des kayaks pour y toucher. Nous avons marché le long de la rivière et ainsi respirer l’air froid qui en descendait tout en changeant d’angle pour l’admirer.

Daniel et Hélène vérifient s'il y a des saumons
Il nous reste du temps, on continue pour prendre la route Dayville Road de l’autre côté de la baie, juste en face de Valdez. C’est un endroit de prédilection pour la pêche au saumon. Avec nous, Daniel est très anxieux, en tout cas il en parle souvent. Ici, il n’est pas arrivé, mais on l’attend d’une journée à l’autre, on verra. En attendant nous n’avons qu’à ronger notre frein. On dit pas de saumon, pas d’ours. Les aigles eux se déplacent où il y en a et entre par la suite passer la nuit ici.
Marina Valdez

Marina de Valdez
Le lendemain, c’est très relax et la pluie qui tombe nous aide très bien en ce sens. En matinée, je suis un lève tôt, je prend un petit marche sur les quais. Personnes, c’est la tranquillité totale sinon les quelques pêcheurs qui prennent leur petit déjeuner dans le café d’en face avant de prendre la mer ou encore quelques autres qui commencent à brasser les cordages.

Les pygargues, rare dans la journée d’hier sont en grands nombres perchés ici et là et qui font mon plaisir. Les goélands à ailes grises, tout en les surveillant, sont à la recherche de leur pitance. Les montagnes tout autour ne montrent que leur base. Quel beau moment, je me promet de le répéter chaque matin. Les nuages cachent leur tête.

Pygargue à tête blanche
Un peu plus tard, avec Daniel, nous visitons le port voisin, celui du traversier. On doit se protéger de la pluie. On observe les gros bateaux de pêches s’appareiller. Tiens, est-ce que le saumon est arrivé ? On va aller voir, retournons sur Dayville Road. On en revient sans avoir sorti de cannes.
Boutique Orca Bay Gifts

Le diner est vite arrivé, tous les quatre, nous visitons quelques boutiques dont Orca Bay Trading Co. J’en parle parce que nous voyons cela rarement. C’est un véritable musé. D’abord, on ne sait où regarder tellement c’est meli-melo. Ça va aux peccadilles jusqu’à des œuvres magnifiques. Sur les murs une collection d’objet Inuït véridique, datant de 150 ans, dont un kayak en peau de phoque, une toboggan, des raquettes et des costumes en peau.

La journée est terminé, toujours une bruine qui tombe, peut être demain ça se réparera.

Mon petit tour sur les quais, le bord de la mer, nouveau contact avec la nature, les paysages, les pygargues et une nouveauté, une loutre de mer plongeait, se couchait sur le dos, mangeait et replongeait. Elle était belle à voir flotter.
Lise admire le glacier Whortington

Glacier Worthington
Les nuages cachaient le soleil et les montagnes mais ils ne pleuraient pas. On s’habille en conséquence et nous partons en excusions gravir le glacier Worthington.  Situé à une vingtaine de kilomètre du camping, nous devons monter à plus de 3000 pieds d’altitude avant d’arriver à son pied. Devinez, à cet hauteur nous avons dépassé une première couche de nuages et ceux qui restent,  sont blancs et laissent passer le soleil rendant ces hauts pics enneigés aveuglant et exigeant le port des lunettes de soleil, qui s’en plaindrait ?

Glacier Worthington
Nous gravissons une partie du glacier, nous le touchons, redescendons, suivons le petit torrent d’eau verdâtre qu’il produit. Ces glaciers ne me font jamais tripper pour la simple raison qu’avec la moraine sur le dessus de la neige rend le paysage très gris et très monotone. De plus on nous raconte toujours l’histoire qu’il y quelques années il était très gros et très long et qu’ils fondent graduellement au point de disparaître dans quelques années avec le réchauffement de la planète.
Montagne de Valdez

Nous sommes tout de même chanceux, ils en restent un bout que l’on peut encore admirer et c’est en piqueniquant à ses pieds que nous le faisons.

En revenant, un petit détour dans la baie nous confirme que ce n’est pas ce soir que l’on pêchera le saumon. Il se fait encore attendre.

Ce matin, le soleil est de la partie. Daniel et moi avons terminé l’avant midi en faisant un sentier pédestre, la Shoup Bay Trail, plus qu’une heure aller et retour. À cette distance nous arrivons dans une baie herbeuse où il est supposé y avoir des ours. À part les tas noirâtres, nous n’avons rien vu. Sentier intéressant, paysage extra, il a été agréable de faire un peu d’exercice.
Batture sur la Shoup Trail

Fleurs sur la Shoup Trail
Dock Point Trail
Montagnes face à la marina
Aujourd’hui, je transgresse mon habitude et je continue ma marche matinale sur la Dock Point Trail. Une petite loupe de quelques kilomètres faisant le tour d’une longue pointe bordée d’un côté par une grande batture et de l’autre par l’océan sans oublier les montagnes qui complètent le cercle. Dans les buissons, le chant des oiseaux égaye ce tout.

Lu-Lu Belle
Embarquement,  ce matin nous montons à bord du Lu Lu Belle pour la journée. Ce sujet fera la prochaine chronique.

Ce sera notre dernier jour d’activité vendredi sera consacré aux tâches quotidiennes avant notre départ de Valdez prévu pour Samedi.